Entrevue Jehanne Elissa de Volpilhat/Miguaël Enguerrand

L'Archevêque ayant reçu une missive de Jehanne Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson, concernant une dissolution de mariage avec Miguaël Enguerrand, Archidiacre de Nevers, Saintjuste envoya une missive pour l'inviter les deux époux a venir s'exprimer.
Il déposa les pièces déjà reçu pour cette demande.

Citation :

Dissolution simplifiée :

   A. Une procédure simplifiée de dissolution pour disparition des sentiments amoureux peut être lancée si les conditions cumulatives suivantes sont respectées :

      1. la disparition des sentiments concerne les deux époux ;
      2. qu’aucun grief n’est soulevé ;
      3. les époux ont fait les efforts nécessaires pour empêcher cette situation ;
      4. il y a un accord sur la garde des enfants.

Pièce jointe au dossier :

Citation :

De Jehanne_elissa Date d'envoi Le 12 Juillet 1465 à 19h42
Objet Courrier
Expire le 30 Juillet 2017
De moi, Jehanne Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson, de Mondolfo et de Tarquinia, Baronne de Ternant-Malpertuis et Dame de la Motte Josserand,

À vous, Monseigneur SaintJuste, Archevêque métropolitain de Sens,

Salut.

Je vous écris pour être guidée dans la procédure, triste hélas, de dissolution de mon mariage.
Je suis actuellement l'épouse de Miguaël Enguerrand, Archidiacre de Nevers et Comte du Palais du Pape.  Nous avons été mariés en la chapelle Sainte Raphaëlle de Ternant par ma désormais défunte amie, Eilinn Melani, le 29 septembre 1462.

Cela fait très longtemps que nous ne nous sommes croisés ; on peut dater mon départ, je présume, de l'époque à laquelle il daigna venir présenter nos allégeances à ma place – et pour cause, j'étais partie loin. Je pense qu'il est resté très discret sur ce sujet, de crainte de voir son honneur entaché par le scandale, et je le comprends.
Nos cœurs d'enfants ont été longtemps amoureux et nous avons traversé ensemble maintes épreuves, incluant la destitution de Miguaël en Bourgogne, avant de finalement nous marier. Je crains hélas qu'à ce moment-là, nous avions déjà pris des chemins qui ne nous réconcilieraient plus jamais. Nos tempéraments s'accordaient de moins en moins pour concourir à un bonheur durable. Je n'ai pas été la plus douce des épouses et il a été un époux très sévère avec mes peines. Quoique tous deux fervents aristotéliciens, nous n'avons pas la même lecture du Livre des Vertus et cela a causé une violente dispute lorsque j'ai fait une fausse couche, période en laquelle j'aurais eu besoin de compassion, et au cours de laquelle un sermon de trop m'a éventré le cœur.
Je ne vous dis pas tout cela pour dire du mal de mon époux qui désire faire le bien, et qui manque seulement parfois de savoir comment le faire. Je vous dis seulement tout cela pour vous expliquer la résolution que j'ai mis plus d'un an à prendre, celle de dissoudre notre mariage infécond.

Frère Franc de Castelmaure m'a indiqué qu'il existe plusieurs procédures et que pour la procédure simplifiée pour cause d'extinction des sentiments amoureux, il faut et suffit que les deux époux reconnaissent cette extinction. Est-ce ainsi ?
Que dois-je faire pour engager cette procédure ?
Est-ce à vous ou à moi de recueillir le témoignage de mon époux ? Je vous avoue ne pas souhaiter le revoir si cela est possible, ni lui écrire, ni me mettre en péril d'une trop grande tristesse à sa vue. Car aussi sûre que je suis de l'extinction de mes sentiments et du choix mauvais que j'ai fait comme époux, je conserve à Miguaël une amitié sincère et cette amitié que j'ai pour lui sera cause que je souffrirai beaucoup de le voir dans la peine. Si vous pouvez être notre intermédiaire, je vous en serais fort gré.


Sainte Raphaëlle, archange de la conviction, me soutienne dans cette épreuve !

Je m'en remets à vous.
Jehanne Elissa


Certificat de mariage : http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=752744

Citation :

Demande de Dissolution de Mariage :

Nom IG de l'épouse : Jehanne Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson, Baronne de Ternant-Malpertuis
Nom IG de l'époux : Miguaël Enguerrand de la Louveterie, Archidiacre de Nevers, Comte du Palais du Pape, Vicomte de Mondolfo et de Tarquinia, Seigneur de la Motte-Josserand.
Date et lieu du mariage : le 29 septembre 1462, par Eilinn Melani, en la chapelle nobiliaire Sainte Raphaëlle de Ternant, Bourgogne, diocèse de Nevers
Demande : Dissolution simplifiée

Demandeur : Jehanne_elissa
Motifs : Extinction des sentiments amoureux

Enfants : non
Nom et age si enfants:

Pièces annexes :
Certificats de baptême :
Jehanne Elissa a été baptisée le 21 mars 1459 par Eilinn Melani en l'abbatiale Saint-Bernard de Noirlac
cistercien.forumactif.com/t10765-bapteme-jehanne-elissa-de-volpilhat-et-germain-gisors
Certificat de mariage : forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=752744

Témoignages :

L'entrevue a pour but de savoir si cette dissolution relève d'une dissolution simplifiée ou non, les deux époux sont donc inviter a s'exprimer et savoir si aucun grief n’est soulevé.

Jehanne arriva, parce qu'il le fallait bien. Elle avait frissonné au courrier de réponse de l'archevêque, mais s'il fallait que cela arrive... Cela arriverait.
La pluie qui battait la France ces derniers jours ajouta à l'inconfort du voyage et au regret de l'Andalousie où elle avait, au divin Soleil, oublié nombre de ses peines.

Elle se fit indiquer le lieu de l'entrevue et y prit place, non sans avoir incliné respectueusement la tête à l'égard de l'archevêque.
Son époux n'était pas encore là et elle en profita pour régler les premiers détails :

Monseigneur, je me permets de corriger quelques informations.

Citation :

Demande de Dissolution de Mariage :

Nom IG de l'épouse : Jehanne Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson, Baronne de Ternant-Malpertuis
Nom IG de l'époux : Miguaël Enguerrand de la Louveterie, Archidiacre de Nevers, Comte du Palais du Pape, Vicomte de Mondolfo et de Tarquinia, Seigneur de la Motte-Josserand.
Date et lieu du mariage : le 29 septembre 1462, par Eilinn Melani, en la chapelle nobiliaire Sainte Raphaëlle de Ternant, Bourgogne, diocèse de Nevers
Demande : Dissolution simplifiée

Demandeur : Jehanne_elissa
Motifs : Extinction des sentiments amoureux

Enfants : non
Nom et age si enfants:

Pièces annexes :
Certificats de baptême :
Jehanne Elissa a été baptisée le 21 mars 1459 par Eilinn Melani en l'abbatiale Saint-Bernard de Noirlac
cistercien.forumactif.com/t10765-bapteme-jehanne-elissa-de-volpilhat-et-germain-gisors
Certificat de mariage : forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=752744

Témoignages :

Je n'ai pas sur moi de copie de mon certificat de baptême mais je gage que l'ordre cistercien en a copie dans ses registres. Mon parrain était Actarius d'Euphor.

[En tant que nouvelle inscrite je n'ai pas le droit de poster des liens externes pendant 7 jours, donc j'ai enlevé les http:// des adresses]

Après un silence qui s'étira en longueur, et alors que Jehanne fouillait dans les documents qu'elle avait apportés dans une pochette de maroquin, elle ajouta finalement :

Ah ! Et voilà que j'ai une copie du registre de la Collégiale Saint Bynarr d'Amboise, où Miguaël_Enguerrand a été baptisé le 21 février 1457 par Monseigneur Poltau et le Père Eldwin.

amboise-vouvray.actifforum.com/t908-registre-des-sacrements

Citation :

Certificat de baptême de Miguaël Enguerrand de la Louveterie

Nous, Eldwin de Volvent, Chanoine responsable de la Doctrine de l'archidiocèse métropolitain de Tours, prêtre-exorciste aristotélicien et intendant du duché d'Amboise et de la vicomté de Montbazon, certifions devant le Très-Haut et sous le regard d'Aristote,

Que Miguaël Enguerrand de la Louveterie, fils et héritier légitime d'Asdrubaelvect et Morgwen de la Louveterie, Ducs d'Amboise et de Luynes, Vicomtes de Montbazon, de Sombernon et d'Avallon, Barons de Vouvray et respectivement titulaire de la Toison d'Or de Bourgogne et de la Salamandre d'Or de Touraine, a été baptisé le vingtième jour de février de l'an de grâce MCDLVII du Tout-Puissant en la collégiale Saint-Bynarr du château du duché d'Amboise par Monseigneur Poltau, Archevêque de Tours, assisté du Père Eldwin de Volvent, en la présence de sa famille et leurs amis et sous l'égide de ses parrain marraine, Monseigneur Rhuyzar de la Louveterie, Vicomte de Delle, et Son Eminence Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Cardinal-connétable de l'Eglise aristotélicienne, Primat du Saint-Empire romain germanique, Archevêque de Lyon, Princesse de Cologne, Comtesse de Carpentras, Baronne de Saint-Raphaël et Chevalier d'Isenduil.

Pour la Gloire du Très-Haut,

Fait à Amboise, le VI avril de l'an de grâce MCDLVII du Tout-Puissant.

Et déposant ces documents avec les autres, elle ajouta : Êtes-vous bien sûr d'avoir écrit à mon époux ? Vous a-t-il répondu quelque chose ?
Car, pour l'heure, elle était bien seule face à l'archevêque.

L'archevêque salua dame Jehanne.

Ma fille j'ai envoyé une missive a votre époux en date du 13 juillet le jour même de votre demande, hélas je n'est eu aucune réponse de sa part, et comme vous pouvez le voir il n'est pas venu a cette entretien non plus.

J'aurais aimer savoir si vous l'aviez informer de cette procédure de dissolution de mariage ? et si il était pour ou contre ?

Je les relancés a ce jours du 18 juillet, sans aucune nouvelle de sa part sa risque d'être difficile pour déterminer si oui ou non il y a disparition des sentiments de son coter, ou si il a des grief a votre encontre.

Citation :

1. la disparition des sentiments concerne les deux époux ;
     2. qu’aucun grief n’est soulevé ;
     3. les époux ont fait les efforts nécessaires pour empêcher cette situation ;
     4. il y a un accord sur la garde des enfants.

Il serait peut être bon que vous lui adressiez vous aussi un courrier, l'invitant a cette entretien, je sais que vous ne vouliez plus avoir de contacte avec lui, mais si il reste silencieux, et que vous souhaiter vraiment faire cette dissolution de mariage, je me verrait contraint d'envoyer votre dossier devant le procureur qui lui prendra en charge cette dissolution de mariage, nous allons attendre quelques jours pour voir si il répond a mon deuxième courrier.

SaintJuste se gratta la tête, il connaissez l'Intendant Commanditaire de Nevers pour l'avoir côtoyer a l'assemblée épiscopale, et l'avoir inviter plusieurs fois a l'archevêché de Sens, il espérer que son silence était plus lier au faite qu'il devait peut être encore éprouver des sentiments pour sa femme, et que donc sa devait lui être pénible de venir ici, mais comme dans tout affaire de dissolution de mariage les deux époux devait être entendue par l'archevêque, il ne lui rester plus qu'a attendre la réponse de l'époux a sa deuxième missives.

Jehanne hocha la tête. En effet, l'archevêque avait écrit à son époux, elle n'aurait pas même dû en douter. Elle joignit les deux mains sur ses genoux et répondit :

Comme je vous ai dit que je n'ai plus de contacts avec lui, je ne lui ai donc pas parlé de cette procédure de dissolution du mariage, Monseigneur. Il est possible qu'il soit simplement en déplacement sur ses terres pontificales et qu'il n'ait pas eu le temps de venir, alors nous attendrons encore un peu.

Toutefois... Je crains que, quels que soient ses sentiments pour moi, éteints ou non, griefs ou non, il ne voudra pas d'une dissolution.

Vous voyez, sa sœur, Ellesya de la Louveterie, s'est séparée de son premier époux, Lexhor d'Amahir, et je ne crois pas me souvenir avoir jamais vu Miguaël plus déçu du comportement de quelqu'un. Vraiment, il était en colère après elle, il l'a méprisée je crois !
Je pense qu'il fera tout pour s'éviter la même situation, il le vivra comme un échec, et sans doute cela ravivera-t-il le souvenir de sa sœur, et à la honte d'être divorcé s'ajoutera la honte d'avoir jugé sa sœur si durement.
J'ai conscience que demander une dissolution, c'est reconnaître qu'on a fait devant le Très Haut un serment à la légère. Christos nous enseigne que le mariage est un engagement à vie, et je... Malgré sa résolution, elle ne put empêcher quelques larmes de poindre à ses yeux, et sa gorge de se nouer. Elle essuya ses yeux d'un revers de manche et déglutit.

Pardon. Je disais... jamais il ne voudra faciliter cette dissolution, je crois. Pas par plaisir de nuire, mais parce que ça va à l'encontre de ses principes inébranlables.

Sur ces mots, elle se tut. Elle attendrait encore ici, jusqu'à la tombée du jour et reviendrait peut-être le lendemain, le surlendemain... Mais un jour viendrait où elle n'excuserait plus Miguaël de son absence, et ce jour, le procès en dissolution commencerait.

La Goupil se leva lorsque son époux entra et une vague de compassion inonda son coeur. Elle le vit pantois, comme désorienté, et les premiers mots qu'il lui adressa furent violents, quoique sans le vouloir. Elle inspira profondément, et vint prendre la main de celui qui, s'il ne serait plus son époux, resterait son ami.

J'ai été en Espagne, tu sais que j'y ai de la famille éloignée. J'avais dit que je partirais... Je suis peut-être partie plus longtemps qu'il n'aurait fallu. Pardonne-moi.

Elle ne souligna pas qu'elle avait, néanmoins, vécu modestement, et que dans les derniers mois la complicité de sa vassale Jenifael, intendante de sa riche vicomté de Cauvisson, n'avait pas été étrangère aux commodités de son exil.

J'ai fourni à l'archevêque les documents essentiels. Je lui ai dit ce qu'il devait entendre de moi. Je vais le redire devant toi, et le reste t'appartiendra.

Elle retourna s'asseoir, espérant que Miguaël ferait de même. Elle gonfla ses poumons d'air, pour éviter le tournis et pour se donner de l'élan.

Je souhaite dissoudre notre mariage parce que l'amour que nous avons ressenti pendant la fin de notre enfance et nos fiançailles s'est éteint une fois que nous avons été mariés... De mon côté, en tout cas. Notre façon différente d'affronter les responsabilités d'une vie d'adulte est sans doute une cause majeure de cet éloignement de mon cœur. Je te respecte, je t'admire et je t'apprécie, mais je ne veux plus partager ma vie, mon intimité et mon destin avec toi. Je crois que c'est là la frontière entre l'amour et l'amitié.

J'ai pris tout le temps de mon éloignement pour méditer ce choix et prier le Très Haut de me pardonner.

C'était désormais la partie délicate. Celle qui déciderait si leurs chemins s'éloigneraient simplement, ou s'ils dégringoleraient durant de longues et douloureuses semaines de procès.

À toi désormais de dire ce que ressent ton coeur. Si mon absence si longue a fait mourir l'amour que tu avais pour moi, alors la dissolution sera simple. Si tu ne peux te résoudre à confesser l'extinction de tes sentiments... Monseigneur Saint Juste transmettra notre dossier à l'officialité épiscopale. Et l'intendant commanditaire ne pouvait ignorer comment tout cela se déroulerait alors.

L'archevêque salua l'archidiacre de Nevers, et l'invita a s'assoir.

Soyer le bienvenue, comme je vous les fait savoir par missive votre épouse m'a transmis une demande une dissolution de mariage en date du 13 juillet.

J'aimerais donc votre avis sur cette demande, et savoir se que vous en penser ?

En temps qu'archidiacre vous être bien conscient de la procédure qui m’incombe, je doit déterminer si ceci relève d'une procédure simplifiée, ou si vous avez des griefs contre votre épouse, voir encore des sentiments, et savoir si tout a était entrepris pour sauver votre mariage.

Votre épouse m'a donner sa version, j'aimerais écouter la votre maintenant.

Saintjuste tendit a dame Jehanne Elissa, un extrait du livre 1 partie 2 : Sacrement du mariage, pour que celle ci est tout les informations sur les différentes procédures, et attendit la réponse de Miguaël Enguerrand.

Citation :

 Section B : de l'annulation du sacrement

Article 1 : Toute demande d'extinction, de dissolution ou d'annulation du sacrement du mariage doit passer en première instance devant l'Officialité Épiscopale locale ou compétente.

Extinction du sacrement du mariage.

Article 2 : L’extinction du sacrement du mariage est une procédure automatique ne nécessitant qu’une constatation de l’officialité diocésaine.

Article 3 : L’extinction du sacrement du mariage n’est applicable que dans deux seuls cas :

   - Article 3.1 : Le décès d’un des deux conjoints.

   - Article 3.2 : L’entrée dans les ordres d’un des deux conjoints.

   - Article 3.3 :Lorsque que l’entrée dans les ordres est le motif invoqué, l’extinction du sacrement du mariage implique une suspension définitive des devoirs conjugaux.

   - Article 3.4 : Lorsque que l’entrée dans les ordres est le motif invoqué et qu’il y a eut procréation, l’extinction du sacrement du mariage n’implique pas une suspension des devoirs parentaux.


Article 4 : Lors d’une extinction du sacrement du mariage, le mariage est reconnu valide et légitime, mais ne produit plus d’effets dans le futur. Les effets survenus dans le passé son légitimes et gardent leur pleine légitimité à perpétuité.


Dissolution du sacrement du mariage.

Article 5 : La dissolution du sacrement du mariage est une extinction de ce dernier suite à la décision des époux de se séparer et de mettre fin à leur vie de couple.

Article 6 : Les motifs invoqués pour une dissolution du sacrement du mariage sont :

   - Article 6.1 :La disparition des sentiments amoureux entre les époux,

   - Article 6.2 : L’adultère commis par l’un des deux époux ; le conjoint fautif étant frappé d’interdiction de remariage.

   - Article 6.3 : L’abandon du domicile conjugal par l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois. Le conjoint reconnu coupable de négligence conjugale est passible de l’impossibilité de remariage.

   - Article 6.4 : La disparition de l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois.


Article 7 : La dissolution du sacrement du mariage implique la levée des obligations matrimoniales entre les époux.

Article 8 : En cas de dissolution, et lorsqu’il y a eu descendance, les obligations parentales demeurent.

Article 9 : Lors d’une dissolution du sacrement du mariage, le mariage est reconnu valide et légitime, mais ne produit plus d’effets dans le futur. Les effets survenus dans le passé son légitimes et gardent leur pleine légitimité à perpétuité.

Article 10 : Toute demande de dissolution de mariage est déposée devant l'Officialité Episcopale dont le ou les conjoints demandeurs dépendent avant d’être transmise devant le Consistoire Pontifical compétent.

   - Article 10.1 : Il revient à l'Officialité Épiscopale de statuer et de publier un avis sur ladite demande, ainsi qu’une peine punitive et expiatoire. Cet avis sera ensuite déposé auprès du Consistoire Pontifical compétent afin d'être validé ou rejeté.


Article 11 : Les Consistoires Pontificaux, dans les territoires soumis à leur juridiction, ont toute autorité quant à la dissolution du sacrement du mariage, à l’imposition d’une peine punitive ou expiatoire, à la révision de celle soumise par l’Officialité, aux interdictions frappant l’un ou les conjoints.

   - Article 11.1 : Les Consistoires Pontificaux, dans les territoires soumis à leur juridiction, sont habilités à réviser leur jugement après douze mois de délai expiatoire.

L’archevêque resta pensifs devant les paroles de dame Jehanne Elissa et sur la suite de la procédure, si grief il y avait, le dossier serait alors envoyer à l'Officialité de la Province de Sens entre les main du procureur, il attendit donc que l'archidiacre prenne la parole pour pouvoir prendre sa décision, car il devait avant tout chose déterminer si il y avait bien disparition des sentiments amoureux entre les deux époux, car les deux époux ne devais en aucun cas avoir de grief l'un envers l'autre pour bénéficier de cette procédure dite simplifiée.

Jehanne resta immobile pendant le plaidoyer de son époux, qui décrivait des choses contraires à ce qu'on lui avait dit, et d'autres qui lui semblaient tutoyer la vérité avec beaucoup d'intimité. Elle ne bougea pas, sinon pour ciller, et lorsqu'il eut fini, elle dit simplement :

Nous étions jeunes tous les deux, mais les années de nos vies ne se concluront pas avec la dissolution. La dissolution n'est que la fin d'un chapitre. Notre vie en verra moult. Et n'ayant rien de plus à ajouter dans ce douloureux entretien, elle laissa l'archevêque le privilège de trancher.

L'archevêque hocha la tête a la demande de l'archidiacre.

Bien prenez quelques jours de réflexion, vous pouvez si vous souhaiter m'envoyer une missive, mais vous devriez bien clarifier dans celle ci vos sentiments actuelle pour votre épouse, et si oui ou non vous avez des griefs contre elle, car un abandon de foyer en et un a mes yeux.

Citation :

  - Article 6.3 : L’abandon du domicile conjugal par l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois. Le conjoint reconnu coupable de négligence conjugale est passible de l’impossibilité de remariage.

  - Article 6.4 : La disparition de l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois.

L'archevêque regarda une dernière fois Dame Jehanne Elissa.

J'aurais quelques questions pour mieux cerner se qui c'est passé il y a un an.
Votre époux dit que vous vous êtes enfuie il y a plus d'un an du domicile conjugale, pourquoi ne pas l'avoir informer de l’endroit ou vous alliez ? qu'est qui a motiver un départ si précipiter ? et surtout pourquoi en un an n'avoir jamais contacter votre époux ? lui reprocheriez vous quelque chose a l'époque ?  

Sous le regard de l'archevêque, Jehanne Elissa baissa les yeux. Elle joignit les mains pour éviter de leur voir faire des petits gestes nerveux, et répondit :

Monseigneur, le principe de la fuite est bien de ne pas être facilement suivi.
Je précise, et ensuite je développerai, que j'ai annoncé à mon époux mon intention de partir, je lui ai dit : « Je vais partir en voyage et je ne veux pas que tes reproches m'accompagnent » et il m'a répondu que de son côté, il devait aller à Rome.

Elle leva la tête et chercha le regard bon de l'archevêque.

Rome, Monseigneur, peut sans doute résumer tout notre couple. Ma mère était diaconesse, et ma meilleure amie, Eilinn Melani, a prononcé ses voeux à l'ordre cistercien et fut évêque d'Autun. C'est elle qui nous a mariés. Ma dame de compagnie, Constance Elyse, se destinait à servir le Très Haut, et j'ai appris qu'elle est depuis devenue diaconesse de Briançon et procureur de l'Inquisition.
Du côté de Miguaël, vous savez autant que moi l'histoire de ses relations avec Rome. Il a tout perdu pour Elle, et regagné autant et plus par Elle. Nous sommes tous deux très pieux, je pense que personne ne le niera.
Mais... On a attendu tellement pour se marier que j'ai l'impression qu'on s'est perdu en chemin.

Cette phrase, elle l'avait dite à Miguaël plus de deux ans auparavant. Se souviendrait-il ? Cela montrait en vérité que le problème n'était pas neuf. Il avait répondu quelque chose comme « Notre mariage a été notre péché mortel et nous sommes pénitents depuis lors ».
Elle secoua la tête, chassant ces souvenirs qui avaient nourri ses années d'exil.

Oui, il y a dans toute cette piété et toutes ces charges quelque chose qui nous a séparés. Quand nous nous sommes fiancés, Miguaël était noble en Bourgogne, et moi l'étant aussi, nous avions la perspective d'une proximité quotidienne assurée, d'un petit nid bourguignon où faire fructifier notre amour. Il a tout perdu, a obtenu des fiefs pontificaux, bien loin de Bourgogne, et cela fit qu'il était sans cesse par monts et par vaux, en mer ou sur la place d'Aristote, tandis que j'entretenais mon domaine de Ternant, où nous avions notre résidence conjugale.
Trop de voyages, trop d'absences, ont fait que nous avons pris des rythmes différents, des habitudes où l'autre n'avait pas toujours sa place. Nous avons fini par nous quereller sur tout : les prières que je faisais pour avoir un enfant n'étaient pas faites de la bonne manière selon lui et il m'interdit de les faire à ma façon ; ma volonté d'honorer les volontés testamentaires de ma mère en anoblissant le cardinal-archevêque de Lyon n'était pas un bon choix pour lui et il me le reprochait à chaque occasion que nous avions ; même ma réticence à... faire notre devoir conjugal... les jours de messe et les jours où j'étais impure... était sujet à débat théologique, Miguaël prétendant honorer saint Sylphaël, moi redoutant par dessus tout le prince-démon Asmodée.

Et puis... Lors d'un autre de ses voyages, j'ai fait une fausse couche, j'ai pleuré, j'ai prié avec mon amie l'évêque d'Autun, et j'ai repris ma vie ; lorsqu'à son retour Miguaël apprit le malheur, je n'ai eu droit à aucune compassion de lui, à la place, j'ai été accablée de reproches pour n'avoir pas porté le deuil de la façon qu'il aurait voulue et il voulut que je recommence à pleurer et prier. Nous avons eu ce jour-là une grosse dispute, lui arguant que notre enfant ne rejoindrait jamais le Soleil parce qu'il n'avait pas été lavé de ses péchés et que je devais pleurer et prier encore des semaines et des semaines pour accompagner l'âme de notre enfant, moi arguant qu'un enfant né avant de vivre ne peut pas avoir de péché, que les portes du Soleil lui sont ouvertes en grand et qu'il y entre en chantant. Miguaël m'a reproché d'être une mauvaise mère alors même que le Très Haut venait de nous prendre le premier enfant que nous aurions pu avoir, et... Sa voix se serra. C'est là que j'ai annoncé que je partirais, et qu'il a dit qu'il reprenait la route de Rome.

Cette dispute a mis en relief toute la différence que nous avions dans l'interprétation du Livre des Vertus et dans notre pratique quotidienne de la foi. Toutes les autres querelles, au final, tournaient toujours sur ce même pivot.
Je veux qu'il soit bien clair que je n'énonce pas de griefs à l'encontre de Miguaël car il faut être deux pour se quereller. Mais j'ai vu s'éteindre mon amour au feu de ces querelles. L'amitié aristotélicienne ne doit pas être vécue ainsi, plus encore dans le mariage.
Mes longues journées de réflexion et de prière m'ont confortée dans cette lecture de mon cœur, même si je le regrette, car nous rêvons tous d'un amour unique qui durera toute notre vie et s'achèvera dans la béatitude solaire.

Je sais que ma faute est grande et je suis prête à faire pénitence.

Déjà, au fond de son cœur, elle invoquait le soutien de sainte Raphaëlle, récitant, par coeur, l'hagiographie de cette sainte patronne de sa famille.

« Chaque homme avait été placé dans une situation particulière qui pouvait évoluer, non pas seulement en raison des désirs de Dieu ou du mal inspiré par la créature sans nom, mais en fonction de la manière dont chaque frère et chaque sœur utilisait son libre-arbitre et sa liberté. Les agissements de chacun, s’ils ne payaient pas sur cette Terre paieraient lorsque Dieu viendrait les chercher. »

L'archevêque après avoir reçu par missive la réponse de Miguaël Enguerrand, regarda le couple et leurs dit.

Bien, je vais donc procéder à la dissolution simplifiée de votre mariage, puisque dès deux coter il en ressort que vous n'avait plus aucun sentiment amoureux, et aucun grief l'un envers l'autre.

SaintJuste commença par rédiger le procès verbal qu'il transmis au Consistoire Pontificale Francophone.

Dès que j'aurais une réponse du Consistoire, je vous informerais par missive.

Je vous rappelle quelques recommandations pour un remariage : une confession obligatoire à un clerc avant tout remariage pour chacune des parties, et une  interdiction de remariage d'une durée qui sera fixer par le Consistoire Pontifical Francophone..

Si vous avez la moindre question, je reste a votre disposition, l'archevêque se leva et salua Jehanne Elissa de Volpilhat et Miguaël Enguerrand de la Louveterie