BOISBRIAND ancien clergé de l'archevéché
Nombre de messages : 129 Points : 235 Date d'inscription : 14/05/2017
| Sujet: COURS 3 CURSUS PROCUREUR ÉPISCOPAL Dim 21 Mai 2017 - 14:16 | |
| 3. Les heterodoxies et les peines Après ces généralités sur la Justice d'Eglise, nous allons voir -ou revoir- ensemble quelques notions essentielles pour toute personne ayant vocation à occuper des responsabilités au sein de la Congrégation de la Sainte Inquisition : en premier lieu, les hétérodoxies, puis, la notion de peine.
Le Droit Canon -et plus particulièrement la bulle pontificale « De Ecclesiae Dei fondis »- indique que chaque être humain dispose d'un statut et qu'il n'en existe que quatre : croyant, fidèle, prêtre ou hétérodoxe. Nous avons vu un peu plus tôt qu'il est notamment du rôle de la Justice Extraordinaire -des inquisiteurs- de traquer ces hétérodoxies. Les voici en détail :
- Citation :
- Le Schisme est une séparation d'avec l'autorité de la Sainte Église Aristotélicienne Romaine. Avec le schisme, il y a normalement la conservation intégrale du Dogme Aristotélicien, mais une non reconnaissance de l'autorité souveraine de la hiérarchie de l’Église. L'initiateur du Schisme, revendique sa nouvelle Église comme seule Église légitime et officielle, successeur dans la droite ligne de celle de laquelle il se détache et dénie à cette dernière le statut d’Église légitime.
L'Hérésie est une corruption, ou une interprétation erronée, volontaire ou involontaire, du Dogme Aristotélicien dont la Sainte Église Aristotélicienne Romaine est gardienne.
Le Paganisme est la pratique de tous ces cultes existant avant les prédications d'Aristote et donc avant la révélation de la Vérité Aristotélicienne.
L'Athéisme, est pratiqué par celui qui nie l'existence du Très Haut, Omnipotent, le Dieu qui s'est révélé à Aristote et qu'il a fait connaitre à l'humanité.
Dans la pratique, beaucoup d'hétérodoxes ne doivent pas nécessairement être traqués : si le culte hétérodoxe est privé, le traquer serait une erreur. Il faut combattre les hétérodoxes uniquement lorsqu'ils font acte de prosélytisme, c'est-à-dire quand ils cherchent à convertir des aristotéliciens. De plus, toute intervention d'un inquisiteur doit respecter le Concordat de la province si celle-ci en possède un ; et beaucoup de Concordats imposent une certaine souplesse -notamment pour les deux grandes hérésies que sont les Spinozistes et les Averroïstes- à condition qu'il n'y ait pas de prosélytisme. Les peines infligées à la personne reconnue coupable peuvent être très variées. Il faut tout d'abord déterminer si la personne reconnaît son erreur et souhaite s'en repentir. Si oui, il convient de prononcer une pénitence à la hauteur des fautes commises ; une fois réalisée, la personne sera pardonné aux yeux du Très-Haut. Si la personne refuse d'abjurer, elle doit être placée sous interdit. Dans les cas extrêmes, une excommunication peut être prononcée. L'interdit est distinct de l'excommunication en trois points. Premièrement, le premier est une peine infligée par l'autorité ecclésiastique tandis que la seconde est un état dans lequel un fidèle tombe lui-même, que l'Église ne fera que constater. Deuxièmement, le premier peut être prononcé par n'importe quel prêtre aristotélicien sous certaines conditions alors que la seconde est constatée par les cardinaux réunis dans le sacré-collège. Enfin, le premier peut frapper toute personne ou organisation, baptisée ou non, qui sera alors interdite de tout sacrement ; tandis que la seconde ne peut s'appliquer qu'à des fidèles, autrement dit à des croyants ayant reçu le sacrement du baptême. Enfin, la Congrégation de la Sainte Inquisition peut être amenée à jouer un rôle de police interne voire arbitrer un conflit entre deux Clercs. C'est notamment le rôle de la Justice Ordinaire, à travers la Pénitencerie (ou le Tribunal Pontifical pour les Cardinaux). Lorsqu'il nous est demandé de traiter une affaire, il convient dans tous les cas de vérifier qu'on n'a aucun conflit d'intérêt. Une trop grande proximité avec l'une des parties -un plaignant ou un accusé- pourrait nuire au bon déroulement de l'enquête et plus généralement au sérieux de la Congrégation.
Afin de voir si tout cela est bien compris, voici quelques questions."
- Pouvez-vous donner un exemple de chaque type d'hétérodoxie ?
- Vous rappelez-vous quels tribunaux sont habilités à juger ces hétérodoxies ?
- Au terme d'un procès en bonne et due forme, un accusé reconnaît son erreur et souhaite être pardonné. Quelle pénitence (corporelles, prières, dons pécuniaires, pèlerinage,mise à disposition de son officiant, service aux pauvres etc...) lui infligez-vous dans les cas suivants : insulte d'un fidèle à son curé, insulte d'un diacre à son évêque, collaboration politique avec des athées convaincus, participation active à une hérésie s'adonnant au prosélytisme.
- Pour tous les cas pré-cités, pouvez-vous nous redire quels tribunaux sont compétents ?
- Un inquisiteur est-il habilité à prononcer une excommunication ? Un interdit ?
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