Jean de Puisaye ancien clergé de l'archevéché
Nombre de messages : 504 Age : 30 Localisation : Archidiocèse de Sens Points : 699 Date d'inscription : 02/10/2008
| Sujet: [Messe] Saint Valentin (14/02/57) Sam 14 Fév 2009 - 13:55 | |
| Offices : - 14/02/1457 sur le parvis de l'Eglise Sainte Nitouche de Cosne par Jean de Puisaye, Vicaire Paroissial Contenu (IG) :- Spoiler:
Jean commença par sortir dix bancs de l'église et les disposa en demi-cercle. Puis il déchargea les sept caisses de la charrette et disposa les six premières en forme de croix et à l'intersection, il monta la septième.Il faisait un peu frais mais le soleil était radieux et ses rayons réchaufferaient les personnes immobiles. Il regarda dans le ciel la position du soleil et estima qu'il était dans les temps.
Il déchargea la marmite couverte de vin chaud de la charrette à côté des caisses et disposa les assiettes de tranches de pain d'épices sur les caisses.
Il entra dans l'Eglise et commença à faire sonner la cloche en la bloquant sur son retour : le son était différent de celui de l'appel de la messe : DING, ding, ... DING ding.... DING ding... DING ding.... DING ding.... ... DING ding.... DING ding.... Il bloqua la cloche et retourna vers ses caisses. Il s'assit sur celle tout en haut pour voir et être vu de la future assemblée, enfin il l'espérait.… Jean serra des mains. Il en profita pour saluer des passants et les inviter à partager ce moment d'amitié. La bande de gamins du quartier qui n'osait approchée, fut également invitée à participer.
Puis Jean s'assit sur la première caisse.Mes Amis, je m'en va vous raconter l'Histoire de Valentin qui fut canonisé pour ses actes.
On ne sait que peu de chose de la vie de Saint Valentin avant l'an 268, si ce n'est qu'il était prêtre aristotélicien à Rome et exerçait tranquillement son sacerdoce depuis de nombreuses années.
C'est en cette année qu'arriva à la tête de l'Empire Romain un nouvel Empereur dénommé Claude II. Or, ce rude militaire païen avait édicté une loi inique et barbare : sous prétexte de ménager les forces vives des jeunes gens en âge de combattre, il leur avait interdit le mariage. L'Empereur se justifiait en prétendant que les hommes qui étaient engagés dans une vie maritale et familiale devenaient de bien mauvais soldats car ils avaient alors des intérêts familiaux qu'ils ne pouvaient laisser derrière eux.
Or, le prêtre Valentin avait gravement contrevenu à cette prescription antinataliste. En effet, il bafouait ouvertement l'édit impérial en mariant à tour de bras tous les jeunes gens qui lui en faisaient la demande, son église étant envahie de couples d'amoureux... Jean vérifia si son auditoire était captivé.… Heureux d'avoir pu captivé son auditoire Jean poursuivit :Aux jeunes gens amoureux qui venaient voir Valentin, celui ci leur disait: "Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple. Or, le Bonheur ressenti par les couples amoureux est divin, car il vient de Dieu. Si vous avez conscience que l’amour que vous vivez a sa source en Dieu, que vous vous aimez de l’Amour de Dieu, par l’Amour de Dieu, quoi de plus normal de Lui dire votre reconnaissance, en vous unissant devant lui, dans son Eglise par le sacrement du Mariage. Dès lors, le jour de votre mariage, votre passage à l’église sera une action de grâce à Dieu : car votre amour a sa source en Dieu et ce sera Lui qui sera le centre de la célébration religieuse."
Quoi qu'il en soit, le bon prêtre Valentin, sans doute dénoncé par quelque prétendant évincé, fut amené à comparaître devant l'empereur Claude.
Ce dernier lui demanda : "Qu'est ceci, Valentin ? Pourquoi n'obéis tu pas à mon édit qui proscrit le mariage ?"
Ce à quoi Valentin répondit : "L'homme et la femme unis par un amour pur et désintéressé doivent être mariés, car, par le mariage, qui est l'un des sacrements divin, c'est Dieu lui-même, source de tout amour, qui est glorifié. En me demandant de renoncer à marier ceux qui s'aiment, tu me fais aller contre Dieu, et cela je ne le peux. Si tu connaissais la grâce de Dieu, tu ne parlerais jamais ainsi, mais tu renoncerais aux idoles pour adorer le vrai Dieu qui est au soleil."
Alors le Préfet de Claude prit la parole "Qu'as-tu à dire, Valentin, de la sainteté de nos dieux?"
Valentin lui répondit : "Je n'ai rien à dire, sinon qu'ils ont été des hommes misérables et souillés en toute manière."
Devant cette envolée blasphématoire aux yeux du païens Claude, il appela un de ses plus cruels officiers, appelé Astérius, et lui ordonna de l'emmener hors les murs afin de le décapiter.
Astérius ne put retenir une grimace de dépit. De longue date, il avait promis à son épouse, une commère plutôt du genre acariâtre, de passer cette soirée-là en famille. S'il ne rentrait pas en temps et heure, Madame l'officière allait encore imaginer des tas de choses !
Il se décida donc de ramener Valentin chez lui et de s'occuper de son supplice le lendemain.
Mais quand Valentin fut entré dans la maison de cet homme, il dit : "Seigneur Dieu, vous qui êtes la véritable lumière, éclairez cette maison, afin que vous y soyez reconnu comme le vrai Dieu."
L'officier surpris lui dit : "Je suis étonné de t'entendre dire que ton Dieu est la lumière. Si ma fille, qui est aveugle depuis longtemps, recouvre la vue, je ferai tout ce que tu me commandera."
La jeune fille fut donc amenée à Valentin, qui, lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière : "Dieu Créateur de toute chose, permet à cet enfant de pouvoir contempler ce qui est la beauté de Ta création, car les choses sont des copies des Idées."
A ces paroles, elle reçut aussitôt la vue, et Astérius et sa femme, se jetant aux pieds de leur bienfaiteur, le supplièrent, puisqu'ils avaient obtenu par sa faveur la connaissance du Dieu vrai, de leur dire ce qu'ils devaient faire pour se sauver. Le Saint leur commanda de briser toutes les idoles qu'ils avaient, de pardonner à tous ceux qui les avaient offensés, et enfin de se faire baptiser, leur assurant que, par ce moyen, ils seraient sauvés.
Astérius fit tout ce qui lui avait été commandé, délivra les Aristotéliciens qu'il tenait prisonniers, et fut baptisé avec toute sa famille, qui était composée de quarante-six personnes. Valentin qui se lia d'amitié avec la fille d'Astérius lui offrit alors des feuilles rappelant la forme d'un coeur qu'il signa: De ton Valentin.
Jean marqua un temps, car la fin pouvait être difficile pour certain, mais le jugement de Dieu devait être connu de tous. Nous arrivons à la fin de ce récit...… Malheureusement, l'empereur, averti de ce changement, craignit quelque sédition dans Rome, et fit prendre Astérius et tous ceux qui avaient été baptisés, et les fit mettre à mort par diverses sortes de tourments.
Pour Valentin, le père et le maître de ces bienheureux enfants et disciples, après avoir été longtemps détenu en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons noueux et finalement fut décapité sur la voie Flaminienne le 14 février de l'an 270.
L'Empereur Claude fut puni par Dieu pour ce massacre, et mourut de la peste dès le mois d'août suivant.
Et c'est pour honorer son sacrifice pour l'amour que Valentin est canonisé et choisi comme Saint Patron par les Amoureux.
Au XIème siècle, le chef de saint Valentin, fut apporté à l’abbaye de Jumièges, du diocèse de Rouen; Baudry, Evêque de Dol vers 1020, a fait le récit de cette translation et des miracles qui l’accompagnèrent. Voilà donc mes chers amis, l'Histoire de Saint Valentin.Jean bondit sur ses pieds en bas de la caisse et invita tout le monde à le rejoindre pour partager le vin chaud et le pain d'épicesVenez partageons le pain et le vin mes Amis, dans l'Amitié Aristotélicienne !
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